Les limites de la radiographie

 

 

    1. Le contraste fourni par les rayons X en radiographie analogique est insuffisant pour certains diagnostiques. En effet, les rayons X ne distinguent en gros que 4 contrastes naturels qui sont :

AIR, GRAISSE, EAU & CALCIUM 

L’air : il n’arrête pas les rayons X et donne une clarté sur le film radiographique.
Le calcium atténue fortement les rayons X, et se traduit par des opacités plus ou moins denses sur le cliché. Mais les composants non calcifiés comme les ligaments, les tendons, le cartilage, la capsule articulaire, le périoste etc.. restent invisibles aux rayons X.
Les tissus mous : 70% d’eau, se traduit sur le cliché radiographique par des tonalités de gris très proches les unes des autres. La discrimination de certains organes est donc extrêmement faible et les radiographies simples peuvent avoir un rendement insuffisant.
La graisse : largement répandue dans l’organisme . Elle est un peu plus radiotransparente que les tissus mous (eau)
Enfin, il ne faut pas oublier le contraste spontané donné par certains corps étrangers qui sont souvent spontanément visibles en radiographie. Ces corps étrangers sont représentés par les implants qui prennent une place de plus en plus importante.

    Afin de pallier aux insuffisances de contraste du film radiographique, on a recherché dès la découverte des rayons X des contrastes artificiels. Il est intéressant de noter que toutes les autres modalités d’imagerie (scanographie à rayons X, échographie, IRM) souffrent également d’une résolution en contrastes spontanés insuffisante, d’où la recherche incessante de produits de contraste performants et plus spécifiques pour toutes les modalités d’imagerie.

    2. La deuxième grande insuffisance de la radiologie est la superposition des plans sur une image bidimensionnelle. En effet, l’image d’un volume (le corps humain) projeté sur un plan (le film) ne rend pas compte de la troisième dimension, donc de la profondeur, et ne permet pas de localiser avec précision les structures imagées dans l’espace.

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